lundi 20 avril 2015

Lecture

Ce midi, pendant ma pause déjeuner, j'ai terminé ce livre emprunté hier à la bibliothèque. Je ne lis pas habituellement ce genre de livres car je n'aime pas particulièrement les livres de témoignages. Celui-ci a la particularité de proposer, à travers ces témoignages, un historique de la néphrologie depuis sa création dans les années 60 à aujourd'hui. En 2015, on a la tendance à croire que la médecine moderne existe depuis longtemps et on oublie qu'il y a quelques décennies un grand nombre de médicaments et de techniques n'existaient pas et que la mort était souvent la seule issue.
C'est cet aspect historique que j'ai le plus apprécié dans ce livre. Les autres aspects des témoignages auraient plutôt tendance à me coller des envies de suicide. Entre ceux qui en sont à leur sixième greffe et la présentation déprimante qui est faite de la dialyse, on a vraiment l'impression qu'en arrivant au stade d'insuffisance rénale terminale on n'a le choix qu'entre la peste et le choléra...


Un chapitre de ce livre m'a tout de même redonné le sourire. Il s'agit de celui de la néphrologue Elisabeth Tomkiewicz : Une attitude authentiquement affective. Elle parle de l'attitude de ses confrères qui bien souvent est loin d'être "authentiquement affective". J'ai pu le constater moi-même, on est plus souvent considéré comme une chose que comme un être humain. Elle présente les raisons qui selon elle expliquent ces comportements. Les deux premières sont celles qui nous sont le plus souvent présentées : la peur de mal faire (on s'attache donc uniquement au protocole, à la technique...), la peur de souffrir. Personnellement, je n'ai jamais eu l'impression que c'est ce qui animaient les spécimens que j'ai pu rencontrer donc je pense qu'ils appartenaient à la troisième catégorie : ceux qui aiment dominer le malade, le faire chier (ce sont ses termes) et le considère comme un con. ça fait du bien de voir un médecin reconnaître que ces spécimens là existent et causent énormément de tort à leurs patients. Quoique je pense que l'on peut ajouter une quatrième catégorie : ceux qui n'en ont rien à foutre du patient et traitent son cas par dessus la jambes.

L'insuffisance rénale touche également le lapin. Elle sera d'ailleurs traitée dans le prochain numéro de notre magazine. Pour les lapins, il n'y a ni greffe ni dialyse, l'issue est donc toujours fatale. Certains le regrettent mais ils oublient à quel point la dialyse est lourde de conséquences et n'est qu'un traitement supplétif. Elle ne soigne pas. Ce livre le rappelle à chaque page. Il n'y a qu'une solution : l'éviter !




4 commentaires:

  1. Ouh la la, c'est certainement passionnant comme lecture, mais je ne sais pas si je supporterais pour le côté "sensible". J'ai une amie qui a été en dialyse presque toute sa vie. Elle a été greffée vers ses 45 ans et elle n'a pas "supporté". Elle disait qu'avec la dialyse, elle avait l'impression d'être "nettoyée" en entier (ce sont ses termes), et la greffe lui a amené trop de contraintes de régime. Je pense que c'est très complexe et que ca se situe dans un ensemble, parce que l'on a tous déjà vu des reportages où la greffe a été une sorte de renaissance. beau sujet en tout cas.

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    1. Je ne dirais pas que c'est passionnant. Au début je ne voulais pas le lire car le côté témoignage ne me plaît pas mais la photo du premier rein artificiel m'a intriguée donc j'ai lu. D'ailleurs autant j'ai aimé les témoignages des néphrologues pour l'aspect historique et technique autant les autres sont plus déprimants qu'autre chose.
      Enfin, pour ceux qui ne sont pas concernés, je suppose que ça a un côté émouvant mais moi quand je lis ça je prie juste pour que mon prochain bilan sanguin soit excellent hihi

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    2. Quand on est directement concerné ça doit faire peur quand même :s

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  2. Moi aussi je prie pour que tes résultats sanguins soient excellents afin d'éviter tout ces tourments. tu mérites d'être en bonne santé. Tu es une bonne personne.
    Mais un conseil il vaut mieux éviter les témoignages, chaque cas est différent.
    et malheureusement toutes les personnes qui témoignent sont souvent celles à qui ça n'a pas réussi. j'en ai pour preuve que j'ai eu un cancer du sein il y'a quelques années et j'ai lu des témoignages etc... et il en est ressorti que là où je me suis angoissée à cause des articles lus ça n'a pas été du tout même chose pour moi. Je te souhaite que du bien. biz
    Et puis tu

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