samedi 16 juillet 2016

Galettes de blé noir

J'ai beau être bretonne d'origine, j'suis pas très douée pour les crêpes et encore moins pour les galettes. Ce n'est pas que de ma faute, c'est aussi dû à mes plaques électriques pourries. Je sais donc que les 3 ou 4 premières seront systématiquement à jeter (dans mon estomac...) car déchirées et mal cuites. Mais comme je suis têtue, je m'acharne et parfois, miracle, ça marche ; ça cuit bien, c'est bon et c'est présentable !
Pourtant c'est censé être simple : eau + farine de blé noir + gros sel mais avec du mauvais matériel, la magie n'opère pas si facilement. Et chez moi, ça ne marche jamais ! Je suis toujours obligée d'ajouter un oeuf et comme j'en ai rarement sous la main, je fais peu de galettes. J'ai peut être trouvé la solution ici. Je testerai la prochaine fois puisqu'il semblerait que ce soit moins cassant ainsi.

Je fais d'abord pré-cuire toutes les galettes, elles sont donc moins croustillantes et dorées que dans la version finale.



J'ai utilisé : 250g de farine de sarrasin, 1 oeuf, 1cc de gros sel et environ 50 cl d'eau. J'ajoute l'eau jusqu'à ce que la consistance soit bonne, ce qui varie en fonction du temps de repos et de la température.
Ensuite, juste avant de servir, je les réchauffe à la poêle en ajoutant la garniture. Ici un mélange, champignons, ail, oignons et ciboulette du balcon :

J'ai beau en mettre dans beaucoup de plats, la ciboulette repousse très rapidement. Je n'ai plus du tout besoin d'en acheter au marché.


5 commentaires:

  1. Ah les galettes j'adore ça ; j'ai toujours de la farine de sarrasin au frigo, parce que sinon inmanquablement ya des bestioles qui éclosent dedans...

    Je mets toujours un oeuf, et si c'est raté je jette aussi les premières dans mon estomac ! Si c'est raté c'est que la poële n'est pas encore assez chaude. Par contre je ne mets pas de sel, comme cela je mets aussi de la garniture sucrée car je préfère aux crèpes, mais ça ça doit être spécial à moi...

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    1. Ici on mange des galettes de blé noir avec des garnitures sucrées (en général, les dernières de la fournée) mais la pâte est tout de même salée avec du gros sel.

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  2. Je n'aurais pas eu l'idée de mettre du gros sel,mais il va falloir que j'y pense la prochaine fois pour essayer...

    Finalement je viens de regarder la recette (d'un livre de cuisine bretonne) que je prends habituellement, et il y a de la farine, un oeuf, de l'eau, du lait ribot mais vu que je ne sais pas ce que c'est, et que je n'en ai jamais vu à vendre, je mets du lait normal, et oui du sel, mais je n'en mets pas. Après ils disent de faire les galettes au saindoux, mais je ne le fais pas non plus.

    Après je ne fais pas le quatre-quart comme dans la recette non plus. Celui-là je le fais les yeux fermés à peine réveillée pour le petit déjeuner quand je n'ai plus de pain ! Et je le fais salé... Parce que je mets du beurre salé. Comme ma grand-mère m'a dit on pèse l'oeuf et on ajoute le même poids en sucre, farine et beurre salé, plus une cuillerée à café rase de levure par oeuf. Comme l'oeuf fait entre cinquante et soixante grammes, en général je ne le pèse pas. Miam ça a un goût que j'adore ! C'est un gâteau bête à faire mais de loin mon préféré !

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    1. Normalement, n'y a pas de lait ribot dans la pâte des galettes. Le lait ribot qui est un lait fermenté est servi dans un bol dans lequel on trempe les galettes (bon, moi rien que l'idée je me sens mal, je suis incapable de boire du lait...).
      Normalement c'est juste farine +eau+sel. ni lait ni oeuf.
      C'est une recette de pauvres. C'est pour ça également que la plaque est traditionnellement enduite de saindoux (chose que je ne fais pas non plus...). C'est ce que les gens avaient à disposition à l'époque.

      C'est comme ça que je faisais le quatre-quart aussi.

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    2. Il y a des gens qui mélangent dans les galettes farine de blé et de sarrasin ; je ne mets jamais de farine de blé.

      Les recettes de pauvres sont généralement succulentes, tomates farcies (chez moi on farcissait avec les restes quand on avait trop de tomates au jardin), pizza, gazpacho, paëlla... oui la paëlla, tellement complexifiée depuis où les gens de Valence mettaient quelques légumes de la Huerta, du riz rond qui pousse chez eux, la pêche du jour en poissons ou coquillages, et un peu de... lapin que l'on braconnait, jamais de poulet ou de viande d'élevage, nourriture de riche, parfois pas de viande du tout. Et le safran qui pousse chez eux aussi. La vraie paëlla ne se fait pas avec une recette, elle suit les saisons, l'inspiration de la cuisinière, sa personnalité et ses goûts.

      Je n'aime pas toutes ces émissions de cuisine où on nous donne des règles figées, des grammages. On nous enlève le plaisir de personnaliser, d'inventer. On a complexifié tellement que ça décourage. Les règles ne devraient être que l'apprentissage de la chime culinaire, comprendre pourquoi un gâteau lève ou pas, une sauce tourne ou pas... L'expérience, le tour de main.

      Originaire d'un pays d'élevage, j'aime le lait sous toutes ses formes, un de mes délices est d'avoir l'occasion d'en consommer directement du tank (où on le conserve après la traite) pas industrialisé, pas pasteurisé, avec sa vraie crème pas mixée. D'une ferme à l'autre le lait est différent, suivant les soins, la saison, l'alimentation des vaches. Il y avait des fermes qui produisaient un ait à se damner, et d'autres du lait insipide. Le lait du commerce a goût d'eau, plus encore lorsqu'il n'est pas entier. C'est un produit calibré, il n'est plus vivant, industrialisé, coupé de la nature, comme malheureusement beaucoup de produits alimentaires.

      C'est en train de changer, car beaucoup de gens recherchent des produits plus vrais, et quand il y a demande le marché s'adapte. Au supermarché on commence à trouver des produits de la ferme à côté des produits issus de l'industrie. Les motivations sont diverses saveur, santé, plus grand respect de la nature et des animaux (on se soucie davantage des conditions de vie des poules pondeuses, des vaches qui donnent le lait... voire des gens qui produisent nos aliments, mais ce n'est encore qu'un début, et malheureusement beaucoup de marketting brouille les pistes.

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