E-cuniculi, comment prévenir ?

L'encephalitozoon cuniculi est un protozoaire unicellulaire présent chez la plupart des lapins (entre 30 et 80% des lapins en sont porteurs selon les pays et régions) sans que cela ne provoque aucun symptôme. Malheureusement lorsqu’il est actif le protozoaire qui se loge dans le cerveau et les reins provoquent de graves troubles neurologiques et urinaires. Ce n’est pas une maladie récente puisque ce protozoaire a été découvert en 1922 mais depuis quelques mois les cas se multiplient sur le forum. Même si dans la plupart des cas ni examens sanguins ni autopsies permettant de confirmer le diagnostic n’ont été réalisés, les examens réalisés ont écarté toutes les autres causes de désordres neurologiques.

Les vétérinaires sont encore divisés sur les manières de prévenir et soigner l’encéphalitozoonose mais il est tout de même possible de tenter de faire de la prévention.

Le protozoaire e cuniculi est le plus souvent transmis au lapin par sa mère via le placenta pendant la gestation ou via le lait maternelle. A moins d’effectuer un test sanguin avant l’adoption, vous n’aurez aucun moyen de garantir que votre lapin ne sera pas porteur du protozoaire. S’il est porteur, comme une majorité de lapins, il a tout de même très peu de risques de tomber malade un jour. Une infime partie des lapins porteurs finissent par développer des signes de maladie. Certains éliminent même naturellement le protozoaire.

Il est cependant intéressant de tenter de prévenir le risque d’encéphalitozoonose car dans bien des cas, lorsque la maladie se déclenche, elle est difficile à enrayer et assez souvent fatale.
Les gestes de prévention sont les mêmes que pour la plupart des maladies : maintenir une bonne hygiène, laver les herbes et légumes, éviter le stress en offrant de bonnes conditions de vie (et si possible la compagnie d’un congénère) et éviter les contacts avec des lapins de garenne.

Il existe peu de possibilités médicamenteuses de prévention, des cures régulières de panacur sont pour l’instant le seul moyen considéré efficace. Si vous avez l’habitude de vermifuger votre lapin vous connaissez certainement ce produit. Il suffit de pratiquer des cures trimestrielles pour se donner toutes les chances d’éviter une crise. Le plus simple est d'utiliser du panacur en poudre à diluer dans de l'eau et à donner à la seringue comme ci-dessous.


Vous pouvez aussi faire un test de dépistage mais étant donné que la majorité des lapins sont porteurs le résultat ne sera pas forcément parlant. De plus si vous avez un lapin positif et un autre négatif vous risquez d’être tenté de les séparer ce qui est assez controversé. Certains vétérinaires pensent qu’il est nécessaire de les séparer pour éviter une contamination par les urines, d’autres pensent que c’est totalement inutile étant donné le risque très faible de contamination par ce vecteur. En effet le lapin ne doit pas seulement être au contact de l’urine d’un lapin infecté, il doit aussi avaler les protozoaires contenus dans l’urine car c’est par le système digestif que se fait la contamination. C’est pourquoi il est vivement conseillé de bien laver les légumes et d’éviter la souillure des aliments par l’urine. De plus séparer deux lapins qui ont l’habitude de cohabiter ne peux qu’entraîner du stress et un affaiblissement et donc un plus grand risque de tomber malade.

Pour plus d'informations sur la maladie en elle-même, vous pouvez consulter la traduction d'un article de la House Rabbit Society que nous publions sur notre site : l'encéphalitozoonose ainsi que cet autre article Encéphalitozoonose