Le covid nous ayant empêchés de nous rendre sur l'île de Jersey l'année dernière, nous attendions que les autorités acceptent à nouveau les touristes sans trop de complications et depuis fin juillet, c'est enfin possible. Il faut être vaccinés depuis au moins 14 jours et accepter de faire un test PCR à l'arrivée, remplir de la paperasse en ligne pour obtenir un QRcode du gouvernement de Jersey et c'est bon.
Enfin, c'était bon jusqu'à la veille du départ où j'ai fait une réaction pseudo allergique dont j'ai le secret : toute la partie gauche du visage a doublé de volume. Nous avons donc failli annuler le voyage mais comme les frais d'annulation sont de 100% même en cas de souci médical, nous avons finalement maintenu nos billets en croisant les doigts pour que je retrouve une tête potable. Ce n'était pas tout à fait le cas au moment du départ, mais comme la police française aux frontières est assez perspicace pour nous identifier masqués, c'est passé inaperçu ! On ne vérifie pas votre visage, mais on vous demande 3 fois votre certification de vaccination...
A l'arrivé, des policiers anglais plus soupçonneux m'ont demandé de retirer le masque, mais il ne restait presque plus d’œdème. Ouf !
Une fois passées les formalités de douane, il faut encore s'occuper des formalités sanitaires et du test pcr.
Ensuite, vous êtes autorisés à aller sur l'île. En effet, le résultat du test est envoyé par sms bien plus tard et ne sert donc pas à valider votre entrée... Encore un truc très utile... Heureusement qu'il n'y avait presque pas de passagers sur le ferry et que ça n'a pas pris trop de temps. Sur Jersey aucune mesure sanitaire particulière ni pass sanitaire. Il n'y a que dans le bus que le masque est porté.
Une fois le petit déjeuner pris dans la capitale de l'île, Saint Hélier, nous avons pris la direction de Gorey Pier. C'est un petit port qui est décrit comme charmant et typiquement anglais par certains guides mais qui en lui-même n'a aucun intérêt. Certes, il y a des maisons anglaises de toutes les couleurs mais il y a tellement de véhicules stationnés devant qu'on ne peut pas vraiment parler de charme ! J'avais préféré
saint Aubin.
Une jetée, des goélands, des bateaux et un château fort :
Comme je l'avais déjà dit pour
l'autre château de Jersey, les châteaux ne sont pas franchement ma tasse de thé mais comme finalement la visite du château Elisabeth m'avait plu, j'ai essayé de ne pas aborder celle-ci avec trop d'a priori négatifs. Le fait est que ça ne m'a pas plu du tout et qu'en plus, une fois embarqués là dedans, c'est comme chez ikea, il faut faire le circuit complet et les raccourcis sont peu nombreux et sont souvent des impasses. Il faut compter environ 3h pour visiter le château de Mont Orgueil, ce qui pour moi a plutôt été un supplice. Mais les autres visiteurs, dont monsieur, ont l'air d'avoir apprécié.
Pour animer le château, il y a de nombreuses créations plus ou moins artistiques.
Il y a tout de même une création de la nature qui m'a plu, un immense romarin retombant sur une muraille :
La vue sur la mer depuis tous les endroits du château n'est pas désagréable, même si à cette heure matinale, le soleil était encore caché :
On peut aussi apercevoir quelques cormorans en contrebas :
Un des artistes sculpteurs rend d'ailleurs hommage à la faune locale sur plusieurs supports :
L'intérieur du château est très souvent sombre et volontairement peu éclairé pour concentrer la lumière sur les expositions.
Il y a quelques objets historiques sans grand intérêt et parfois étrangement mis en valeur et une multitudes de variations dans plusieurs salles autour d'une série de portraits de la reine Elisabeth II dont un hologramme. J'ai frôlé l'overdose.
Dans un coin de tableau, consacré à Elisabeth I cette fois, un lapin :
Je vous passe mon avis sur cette expo là... J'y ai tout de même appris qu'Elisabeth I avait souhaité raser ce château et à ce stade de la visite je n'ai pas pu m'empêcher de regretter qu'on l'en ait dissuadée !
Seul point que j'ai trouvé vraiment bien : des costumes d'époque sont proposés aux enfants qui peuvent donc évoluer et jouer librement en étant déguisés partout dans le château. Ils peuvent aussi voir des reconstitutions d'armes du Moyen-Age. Ici , on aperçoit une catapulte :
Clin d’œil amusant dans une des murailles, une porte de gnomes et son échelle :
Clin d'oeil à
Calahou avec cette déco lézard dans l'un des jardins :
Bref, j'avais hâte d'en finir et d'aller visiter Gorey Village qui est paraît-il charmant. C'était sans compter sur les tracasseries administratives. J'ai reçu plusieurs sms m'indiquant qu'en raison d'un "extra paperwork" lié au covid, nous étions priés de revenir au terminal du ferry 2h avant notre départ. Nous avons donc repris le bus pour retourner faire un tour dans la capitale car nous n'avions plus que 3h devant nous.
Nous avons donc retrouvé Saint Hélier, ses pubs, sa belle librairie, sa petite boutique pour animaux avec un beau rayon lapins et ses multiplies boutiques ou grands magasins dont j'ai déjà parlé lors de nos autres passages sur île.
Ensuite, nous sommes retournés au terminal ferry pour effectuer le fameux "extra paperwork". Non seulement, il n'y a eu aucun contrôle supplémentaire, mais comme nous étions très peu nombreux à prendre ce ferry, les formalités ont pris 15 minutes pour tout le groupe. Les deux heures ont donc été entièrement consacrées à attendre l'embarquement sans rien faire ... Nous aurions donc eu largement le temps de visiter Gorey Village sans cet "extra paperwork" imaginaire...
Arrivés à Saint Malo, nous nous sommes retrouvés coincés devant le terminal car la barrière est tombée en panne... Ma légendaire poisse... Nous avons fini par pouvoir nous échapper par un autre endroit pas du tout prévu pour faire passer une voiture (de l'avantage d'avoir une petite voiture sinon nous y serions encore, c'est passé au cm près) et les lapins ont pu découvrir leur friandises anglaises au réveil :
